jeudi 29 décembre 2016

Bilan imaginaire de l'année à venir

En cette fin d'année 2017, les médias ressassent la rétrospective des douze mois écoulés fertiles en surprises. Mais ce n'est pas Trump, ni Poutine, ni Erdogan, ni même Le Pen qui font la une des magazines, mais Abdelfoulan al Faradi le tout récent Prix Nobel de la Paix, que la cascade de révolutions arabes a hissé en quelques mois à la tête de l'Arabia.
La naissance du nouvel état pluriel composé de 22 pays désormais fédérés, est assurément l'événement historique majeur de l'année 2017.
Pourtant saluée et applaudie par l'ensemble de la communauté internationale, la communion du Moyen-Orient, du Levant et de l'Afrique du Nord a singulièrement été accueillie avec bellicisme par l'État hébreu qui a maintenu la mobilisation de ses réservistes, en dépit des déclarations conciliantes des nouveaux dirigeants arabes démocratiquement élus, dont le programme se résume aux trois mots scandés par la foule dans les cortèges des métropoles de l'Oumma: karama, khobz, adala, dignité, pain, justice.

En France, la décision de la Présidente Le Pen de décréter au lendemain de son élection, le blocus sur les Comores - désormais composantes unies de l'Arabia - au prétexte de « mettre un terme à l'invasion de la terre française de Mayotte par des hordes d'Arabes » a soulevé l'indignation de l'opposition et entrainé des manifestations dans toutes les villes de France. Les incidents graves et les rafles massives dans les banlieues ont radicalisé le mouvement de protestation qui a pris une tournure insurrectionnelle menaçant la paix civile.

En conscience, et après avoir dénoncé un complot raciste, le Raïs de l'Arabia, s'est adressé depuis Tunis aux arabes de France: « Si vous voulez rester arabes et que vos enfants et vos petits enfants restent arabes, vous devez quitter la France et venir vous installer en Arabia....Ce n'est pas votre pays, ce n'est pas votre terre, quittez la France et venez en Arabia » a t-il martelé.
Un plumitif facétieux en quête d'inspiration et pour distraire quelques lecteurs, a noté que le ministre israélien de la défense l'ultra arabophobe Avigdor Lieberman avait jadis employé exactement les mêmes mots pour stigmatiser « l'antisémitisme et les attentats contre des cibles juives en France ». C'était le 26 décembre 2016, il y a un an !

La déclaration du Raïs Abdelfoulan a provoqué en France un séisme dont nul ne peut encore prédire les conséquences. Gouverner c'est prévoir. Hélas, aucun(e) politique n'avait imaginé ce scénario catastrophe qui pourrait bien se révéler plus calamiteux pour l'économie française que l'implosion d'une centrale nucléaire et le débordement de la Seine. Selon le patronat, qui n'a pas été démenti par Bercy, le PIB du pays pourrait chuter de cinq points, ce qui est sans précédent depuis la débâcle de 1940. La bourse dont les cours avaient été suspendus a repris ses esprits et limité ses pertes grâce aux achats massifs d'actions adossées à l'emprunt à taux négatif garanti par l'état économique d'urgence.  Le ministre des finances a annoncé que le plafond des retraits en espèces serait relevé mais que le quitus fiscal restait obligatoire pour quitter le territoire. Il a précisé que les sociétés n'étaient pas concernées par ces restrictions  tout en qualifiant « d'extravagant » le chiffre d'un million d'entreprises impactées par l'exode massif des arabes de France. Le ministre de l'intérieur a pour sa part, contesté le chiffre de 500 mille départs liés à l'Arabxit, insistant sur le fait que l'immense majorité des « musulmans de retour sur leur terre d'origine » étaient des émigrés et des sans papiers. Les « Français fuyants sont des faux Français » a t-il ajouté. La formule est depuis devenue un slogan.

Au cours de son allocution traditionnelle de vœux à la nation télédiffusé depuis le Palais de l'Élysée, la Présidente a qualifié l'appel du Raïs de décision souveraine ; elle a invité les Français « de souche, de culture et d'adoption à se réjouir du bon coté des choses » avec notamment la multiplication des emplois et des logements vacants.

Bonne année quand même !

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